Nos conseils

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Quelques questions à se poser avant:

Ai-je le temps ?
Avoir des poules ne demande pas beaucoup de temps mais une présence régulière.
Le matin, il faut leur accorder 5 minutes pour s’assurer que la nuit s’est bien passée, qu’elles ont toujours de l’eau et de la nourriture et, selon le modèle de poulailler, leur ouvrir la porte. Et le soir, rebelote !
Ces routines sont importantes pour les poules qui ont un agenda très strict à suivre et reglé selon le soleil. Tout au long de l’année, il faudra donc moduler vos heures de visite au poulailler.
Soyez donc sûr que vous êtes disponible (et pas seulement la première semaine) et que vous pourrez trouver facilement quelqu’un pour venir vous remplacer en cas d’absence.

Ai-je la place ?
Il vous faudra compter pour le poulailler environ 1,5m² et pour leur zone de vie (clos ou non) au minimum 10m² par poule. Avec moins de place vos pondeuses seront stressées, ce qui, en plus d’être une cause potentielle d’agressivité entre elles, risque de limiter leur ponte.

Quand les acheter ?

La saison idéale pour acheter des poules est le printemps, mais également un peu avant l’automne. La Basse Cour Toujours vous propose ainsi des poules de 5 à 6 mois, si prêtes à pondre que souvent l’on trouvera son premier œuf dans le carton de transport en les déballant !

Pour éviter une surproduction d’œufs, il est souhaitable de faire deux lots de poulettes, un au printemps et un à l’automne. Quand les poules du printemps cesseront de pondre, et afin d’éviter une pénurie d’œufs, les poulettes achetées à l’automne les relaieront, jusqu’à ce que les poulettes du printemps redémarrent la ponte.

Le “déballage”

Lors de l’achat de vos poules, il est préférable de les garder enfermées un jour ou deux, de manière à ce qu’elles s’acclimatent à leur nouvel entourage. Si vous en possédez déjà, attendez la nuit tombée pour introduire les nouvelles arrivantes, et vaporisez un parfum sur les poules présentes, de manière à éviter toute bagarre.

Pour que tout commence bien, le poulailler (voir plus bas) doit être prêt à l’arrivée des poules. Car sitôt déballées, il leur faut tout de suite un enclos, à boire, à manger et un abri pour s’acclimater. La poule est craintive de nature et requiert, sauf exception, une acclimatation de quatre à cinq jours.

La pondeuse est de plus sensible aux changements de température. Canicule ou grand froid, dans les deux cas elle arrêtera de pondre. L‘exposition du poulailler doit donc être abritée, dos au nord et fenêtre au sud, et les parois bien isolées.

L’alimentation

Une mangeoire de dix litres en version professionnelle vous évitera la distribution quotidienne de grain et permettra d’alimenter deux poules pendant un mois. Même chose avec l’abreuvoir, une capacité de dix litres assurant dix jours d’indépendance durant l’été.

L’alimentation se doit d’être équilibrée. Il est conseillé de démarrer avec un aliment complet pour pondeuse (disponible à la Basse Cour Toujours) afin de favoriser la transition à la ration normale. A savoir blé, légumineuse et restes de cuisine (la poule étant omnivore). Les restes de cuisine sont notamment utiles pour apporter une source de protéines particulèrement importante pour la production de l’oeuf. Enfin, si vous disposez de coquilles d’huîtres, vous pouvez les concasser et incorporer le tout à leur alimentation afin d’apporter à vos pondeuses le calcium indispensable. En revanche, abolissez les restes d’oeufs, vous donneriez à vos poulettes l’idée de goûter les leurs…

Hygiène et santé

Les règles simples d’hygiène et de propreté de l’enclos ne sont pas à négliger car cela vous évitera bien des maladies. Il est conseillé de nettoyer votre poulailler toutes les une à deux semaines. Changez la paille ou la sciure qui tapisse le sol puis nettoyez les lieux à l’aide de chaux (pour enlever l’humidité et éviter la propagation des parasites) et d’un produit comme le saniterpen pour désinfecter.
Si vos poules sont dans un enclos, il faudra également le débarasser des restes éventuels de nourriture.
Si en plus vous veillez à suivre les recommandations pour la construction du poulailler et respectez la surface minimale allouée à chaque poule (voir plus bas) vous devriez vous prévenir de la majorité des maladies.

Cependant, voici les principales menaces susceptibles de toucher vos poules :
– La coccidose, due à une mauvaise hygiène, à l’humidité ou au surpeuplement.
– Les vers (tenias, capillaires, etc).
– Le corysa, qui se traduit par des écoulements ou des éternuements.
– Le picage, qui n’est pas une maladie mais une mauvaise habitude de certaines poules, consistant à arracher les plumes de leurs congénères. Elle se produit notamment quand l’alimentation est pauvre en protéines, en cas de surpeuplement ou à cause du desoeuvrement. Les victimes sont surtout les jeunes, dont les plumes sont gorgées de sang. Il convient alors d’isoler au plus vite la poule victime et la traiter à l’aide d’un produit cicatrisant.

Attention également à ne pas mélanger des races qui ont du mal à cohabiter (grosses poules et poules naines par exemple) afin d’éviter des attaques entre elles.

L’enclos

– En fonction de votre environnement, de l’efficacité de vos chiens/chats à garder la maison, vous pourriez avoir besoin de protéger vos poules. Afin d’éviter que rats, renards ou chiens ne s’intéressent de trop près à elles, il est conseillé d’avoir une surface grillagée, si possible enterrée, ce qui les empêchera de se faufiler en dessous. Prévoyez également une hauteur minimum d’1m-1,20 m afin d’empêcher certaines poules de passer par dessus.
– Une surface en herbe relativement importante. Comptez de 10 à 20m² par poule, pour avoir toujours de l’herbe et leur offrir un espace suffisant. Vous pouvez aussi utiliser l’herbe de tonte pour leur alimentation.
– Prévoyez un abri contre le soleil. Cela peut être le rôle du poulailler s’il est construit sur pilotis (voir plus bas)

Certains choisissent de laisser leurs poules en liberté. Si cela présente l’avantage de rendre leur jardin plus vivant, attention cependant à vos plantations qui risquent d’en pâtir dès lors qu’une poule aura l’idée d’y goûter ! Et assurez vous également que vous n’êtes pas sujet aux risques de prédateurs évoqués plus haut.

Le poulailler

– Prévoir un bac (celui pour la litière du chat conviendra très bien) avec du sable et de la cendre afin que les poules puissent se rouler dedans et se débarasser des parasites. Placez-le de préférence à l’intérieur du poulailler pour éviter la pluie.
– Les poules craignant la chaleur, l’humidité et les courants d’air, il est conseillé de surélever votre poulailler. Ce qui offrira en plus une zone d’ombre pendant l’été.
– Bois, parpaings ou pierre restent les meilleurs matériaux pour l’isolation. Un badigeonnage à la chaux permet de plus une meilleure conservation des matériaux et éloigne les parasites. Pour la toiture, préférez des tuiles à la tôle, afin d’éviter des écarts thermiques trop importants.
– Voici quelques chiffes pour prévoir la construction de votre poulailler :
Surface : 1,50 m² par poule.
Perchoir pour la nuit : espacement de 25 cm par poule.
Abreuvoir automatique : un pour 30 poules.
Pondoir : un pour 5 poules.